Peut-être avez-vous déjà entendu parler des perturbateurs endocriniens. Potentiellement présents dans la nourriture, les objets du quotidien, les cosmétiques,… Ces substances chimiques d’origine naturelle ou artificielle sont étrangères à notre organisme et peuvent avoir des effets néfastes sur notre santé, et particulièrement sur notre système hormonal.
Dans cet article, nous tentons d’en savoir plus afin de les éviter du mieux possible.
Qu'est-ce qu'un perturbateur endocrinien ?
Commençons avec une petite définition : “Un perturbateur endocrinien est une molécule ayant des propriétés hormono-mimétiques et décrit comme cause d’anomalies physiologiques, et notamment reproductives.” (source)
Leur origine est diverse : naturelle ou synthétique. Ces molécules interfèrent avec le système hormonal des espèces animales et végétales ainsi que des humains.
Les perturbateurs endocriniens agissent de 3 manières :
- Ils imitent une hormone pour provoquer son effet
- Ils bloquent l’action d’une hormone en se fixant sur son récepteur
- Ils perturbent la production d’hormones
Ils sont ainsi accusés d’avoir des effets indésirables sur des fonctions telles que le développement, le comportement, l’humeur, la reproduction, l’énergie, le repos, le métabolisme…
Où trouve-t-on des perturbateurs endocriniens ?
Ces molécules chimiques se retrouvent dans énormément de produits de la vie quotidienne. On en retrouve bien sûr dans les plastiques contenant du BPA (bisphénol A), dans les pesticides, certaines crèmes solaires, dans des produits de beauté, de nettoyage, mais également dans les matériaux de construction ou dans la nourriture comme les produits laitiers, les fruits de mer et les viandes traitées aux hormones. La liste des sources potentielles de perturbateurs endocriniens peut malheureusement s’avérer très longue…
7 gestes pour éviter les perturbateurs endocriniens
Vous l’aurez compris, il est impossible d’éviter entièrement d’être exposé.e à ces molécules. Cependant, il est malgré tout possible de limiter nos contacts avec les perturbateurs endocriniens grâce à ces quelques conseils pratiques…
- S’orienter vers une alimentation bio : en optant pour des aliments cultivés sans l’utilisation de pesticides et des produits de soins certifiés biologiques, qui sont exempts de produits chimiques potentiellement nocifs. Retrouvez notre article sur les labels alimentaires pour vous guider.
- Limiter sa consommation de soja : cette légumineuse possède de nombreux bienfaits nutritifs mais elle contient des phyto-oestrogènes qui, agissant comme des oestrogènes, peuvent perturber le système endocrinien. L’idée n’est pas de diaboliser cet aliment et de le bannir totalement de notre alimentation mais peut-être penser à en avoir une consommation modérée.
- Éviter les plastiques contenant du BPA : en utilisant par exemple des contenants en verre ou en acier inoxydable pour stocker les aliments et les boissons, plutôt que des récipients en plastique classiques. Il existe en effet des plastiques sans BPA, mais cela reste du plastique de toute façon… Autant l’éviter. Idem du côté des cosmétiques, penser à privilégier les flacons en verre ou métal.
- Privilégier les produits de nettoyage naturels et écologiques : les produits d’entretien fabriqués à partir d’ingrédients sûrs et non toxiques permettent de limiter notre exposition aux perturbateurs endocriniens chimiques.
- Bien choisir ses cosmétiques : en lisant attentivement leur composition et en prêtant attention aux labels des produits de beauté. De cette façon, nous éviterons les substances chimiques suspectes.
- Faire attention aux crèmes solaires : certains filtres anti-UV chimiques souvent utilisés par la plupart des grandes marques sont des perturbateurs endocriniens. Ils sont donc à éviter pour deux raisons : nous les étalons sur notre peau et ils finissent dans l’océan. Pour cela, l’idéal est de favoriser les produits solaires bio qui utilisent des filtres minéraux. Découvrez notre article sur comment bien choisir sa crème solaire.
- Adopter un mode de vie sain : manger de façon équilibrée et variée, faire de l’exercice, éviter le tabac et l’alcool en excès, prendre soin de soi, bien dormir… Un corps sain est mieux préparé pour combattre les perturbateurs endocriniens et autres molécules néfastes pour notre santé.
Notons pour conclure que l’Union Européenne travaille actuellement pour mettre en place des mesures afin d’identifier les perturbateurs endocriniens et de créer une législation pour protéger les citoyens. (en savoir plus)
En attendant, nous espérons que cet article vous aura offert quelques pistes pour les éviter dans la mesure du possible.