La viande, les avocats et fruits exotiques, le café,… nombreux sont les produits alimentaires qui sont pointés du doigt pour leur impact sur l’environnement. Dans cet article nous nous penchons sur la question et vous rappelons quelques conseils pour agir au quotidien, en conscience, à notre échelle.
L'impact écologique de notre alimentation
Saviez-vous que notre alimentation a un impact énorme sur les gaz à effets de serre (GES)? En effet, un quart des GES proviennent de notre alimentation. Près de 60% de ces émissions sont issues de produits de matières animales, et actuellement, le bœuf et l’agneau en représentent la moitié (source). Si on recommande de plus en plus aujourd’hui de diminuer sa consommation de viande c’est notamment pour la cause animale mais également pour préserver l’environnement.
Un autre aliment dont on ne suspecte peut-être pas toujours l’impact écologique, est le café. Et oui, on a peut-être souvent tendance à l’oublier mais le café n’a pas l’avantage du local, puisqu’il s’obtient à partir des graines torréfiées du caféier, un arbuste originaire des régions tropicales. En 2013 une étude à démontrer que l’empreinte carbone du café représentait 4,98kg de CO2 par kg de café avant torréfaction (source). Même problème pour le thé qui, lui aussi, est souvent importé de loin. De plus en plus nombreux sont ceux qui troquent leur café du matin pour une tasse de chicorée, dont la France est le premier producteur mondial. Pourquoi pas essayer afin de diminuer notre consommation de café ?
L’impact CO2 de notre alimentation se produit à différents nouveaux, plus importants selon le type d’aliment. Pour la viande boeuf, par exemple, c’est l’agriculture et le changement d’usage des sols qui lui confèrent la plus mauvaise note en terme d’écologie. Parmi tous les produits alimentaires, ceux-ci peuvent donc avoir un impact également au niveau de l’alimentation animale, la transformation, la distribution, le transport ou encore le conditionnement.
Cela fait beaucoup à penser vous nous direz probablement… Et nous sommes d’accord avec vous. Cependant, être informé.e.s permet de mettre en place de petites actions quotidiennes, en toute conscience mais sans pression, pour réduire l’impact écologique de notre alimentation.
Agir en conscience et à son échelle : nos conseils
REVOIR SON RÉGIME ALIMENTAIRE
Si nous voulons vraiment réduire ces émissions de GES, il est nécessaire de passer par une remise en question de notre régime alimentaire. Avec l’alimentation occidentale traditionnelle que nous connaissons, on mange souvent trop, trop gras, trop sucré, trop salé et trop de viande. Une première chose que nous pouvons donc mettre en place si on souhaite diminuer l’impact de notre alimentation sur notre environnement, et notre santé, est de réduire sa consommation de viande.
Attention, on ne vous dit pas qu’il faut spécialement totalement arrêter la viande. Comme souvent, tout est une question d’équilibre. Il est tout à fait possible d’apprendre à instaurer des quelques jours par semaine où on trouve une alternative à la viande par exemple. Saviez-vous d’ailleurs qu’on peut trouver un large apport en protéines dans de nombreux produits qui ne sont pas d’origine animale ? Nous citerons par exemple le quinoa, les légumineuses, les noix, les graines, le soja,…
CONSOMMER LOCAL ET DE SAISON
S’il existe des marchés près de chez vous, ce peut être l’opportunité d’acheter des produits locaux et bien souvent de saison. Car on ne va pas se mentir, trouver des fraises au supermarché en plein mois de décembre, ce n’est pas normal. Ces fruits ont été transportés de pays beaucoup plus chauds ou cultivés sous serres surchauffées (bien souvent en bateaux ou en avions, etc.) et cela n’aide pas à réduire leur impact de CO2. On ne le répétera sûrement jamais assez, plus nous consommons local et de saison, moins notre alimentation sera polluante et ça, c’est cool ! Ajoutons également que pour notre santé, cette pratique est bénéfique. Les fruits et légumes de saison sont riches en vitamines.
➡Manger sainement et durablement : les bienfaits des aliments locaux et de saison
ALLer FAIRE ses COURSES À PROXIMITÉ
Dans le même esprit que de consommer local et de saison, évitons le plus possible de parcourir des kilomètres en voiture et d’émettre des quantités importantes de gaz à effet de serre. Quand c’est possible, allons faire nos achats à pied, à vélo ou en transports en commun. De petits gestes, d’accord, mais qui peuvent faire la différence si on est nombreux à y penser.
ÉVITER LES ALIMENTS EMBALLÉS ET TRANSFORMÉS
On ne vous apprend rien en vous affirmant que la réduction du plastique devient urgente si on veut pouvoir préserver notre belle planète. Malheureusement, c’est encore trop fréquemment qu’on trouve des aliments emballés dans du plastique.
Petit rappel : quand vous allez faire vos courses, n’oubliez pas de prendre des sacs à vracs, pour y mettre vos fruits, légumes ou tout ce que vous pouvez acheter en vrac. Car même si le magasin propose des sachets en papier, ce qui est mieux que du plastique c’est sûr, cela reste des déchets.
Juste après les aliments emballés, on trouve les aliments transformés. On parle de tout ce qui est : les boissons sucrées, les bonbons, chocolats, les desserts surgelés et la liste est encore longue, mais vous avez compris qu’on parle des aliments gras et trop sucrés. Essayez de réduire votre consommation de ces derniers et tournez vous vers des aliments plus sains comme les noix, les fruits de saison, remplacez les boissons sucrées par de l’eau aromatisée maison. La planète s’en potera mieux mais votre santé, encore plus ! Tout est lié… 😊
Limiter LA CONSOMMATION DE PLATS CONGELÉS ET PRÉPARÉS
Les plats congelés et préparés font partie de la catégorie des aliments transformés et en plus de ça, ils sont très gourmands en énergie lors de leur production et de leur conservation (chaîne du froid). On essaye au maximum d’éviter au maximum d’en acheter.
EVITER LE GASPILLAGE
Le dernier conseil et pas des moindres, faisons un maximum attention à ne pas gaspiller la nourriture. Pour dire stop au gaspillage alimentaire, établissons nos menus à l’avance et préparons bien la liste de courses, veillons aux dates de péremption, cuisinons les justes quantités, accommodons les restes…
N’oubliez pas que personne n’est parfait et que si nous appliquons déjà ne serait-ce qu’un ou deux de ces conseils au quotidien, nous faisons un effort à notre échelle !
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Aline Vlasselaer