Publié aux éditions M.E.O., “Les hibiscus sont toujours en fleurs” de Monique Bernier est une véritable invitation au voyage. D’ailleurs, c’est dans un aéroport que l’histoire commence. Charlotte s’apprête à s’envoler pour le Rwanda, un pays cher à son coeur qu’elle a dû quitter précipitamment il y a de cela vingt ans, lors du génocide de 1994. Tout au long de son périple, elle fera des rencontres marquantes, elle sera confrontée à l’horreur qui a touché l’endroit mais aussi, elle découvrira le destin tragique de Daniel, son meilleur ami lorsqu’elle était enfant.
La culpabilité traitée sous deux angles
Ce qui est particulièrement intéressant dans ce livre, c’est que l’histoire est racontée sous 2 angles différents. A tour de rôle, les chapitres mettent en scène Charlotte et Daniel. La première a quitté le pays avec sa famille avant que cela ne dégénère, et ne peut se pardonner les actes commis par ses parents à l’époque. Le second a vécu ce calvaire de l’intérieur, et a également du mal à vivre avec ses souvenirs. Tous les deux sont en confrontation avec leur culpabilité et avec leur passé.
Au coeur de l’histoire
Ce n’est pas la première fois que le génocide des Tutsi au Rwanda est abordé dans la littérature belge. Et pour cause, c’est un événement qui a marqué l’histoire. Dans ce roman, Monique Bernier a su traiter le sujet avec une grande justesse. Les férus d’histoire ne pourront qu’apprécier tous les détails historiques qui s’y trouvent ainsi que l’atmosphère souvent pesante que l’auteur a réussi à reconstituer juste avec ses mots. Si Monique Bernier en parle aussi bien, c’est probablement parce qu’elle était au Rwanda en avril 1994. Elle sait donc ce qu’elle raconte et cela ne fait que rendre le récit encore plus réaliste et captivant.
Bonne lecture! 😉
Julie Jandrain