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Journée internationale des droits des femmes : les icônes féminines qui inspirent la rédac’

On entend souvent que le 8 mars est « la journée de la femme », mais ce n’est pas tout à fait vrai… Ce n’est pas la journée de la femme, mais bien la « journée internationale des droits des femmes ». Le 8 mars, ce n’est pas l’occasion de célébrer les femmes, mais celle de faire le point sur les combats qui ont été menés depuis de nombreuses années, ainsi que ceux qu’il reste à accomplir pour arriver à l’égalité totale. 

Si l’on a observé des améliorations quant aux droits octroyés aux femmes et leur émancipation dans notre société, nous sommes encore loin de l’égalité hommes-femmes dans tous les secteurs et partout dans le monde. Normes corporelles archaïques ; sous-représentation en politique ; écart salarial notable (21,3% en Belgique en 2021*) ; discrimination à l’embauche, … Il subsiste encore, en 2023, de nombreuses inégalités, malgré le chemin parcouru. De plus, les combats d’aujourd’hui sont différents de ceux d’hier. En plus défendre les droits des femmes, il s’agit également de ceux de toutes les personnes qui se considèrent comme tel. 

Préserver les droits gagnés, lutter contre le patriarcat et se battre pour arriver à l’égalité, c’est le combat que mènent encore les femmes en 2023. Et ce, peu importe leur métier, leur statut et leur nationalité. La rédac’ vous a préparé une sélection des icônes féminines qui les inspirent, découvrez-la dans cet article.

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femme avec affiche iam a feminist what is you superpower ?

Le choix de Loredana, notre stagiaire : Lady Gaga

Ce n’est pas une activiste politique mais elle est, selon moi, une activiste sociale qui casse les codes ! Pour ceux qui ne la connaissent qu’au travers de ses chansons, Lady Gaga, Stéphanie Germanotta, de son vrai nom, est en réalité une femme issue d’une famille peu aisée des Etat-Unis. Elle s’est battue pour ce qu’elle voulait, en bravant de nombreux commentaires machistes. Souvent réduite à son image physique et prise pour une ‘’folle’’ à ses débuts, elle a pourtant réussi à se faire une place parmi les femmes les plus respectées et adulées du 21ème siècle. 

Pourquoi ce choix qui peut paraître cliché ? Car, là où certains voient une femme délurée, on peut également y voir une femme qui se rebelle contre les diktats de la société. Elle lutte contre les normes corporelles, contre la vision archaïque des femmes et contre la pression sociale d’être parfaite tout le temps. Elle est également perçue comme une des porte-paroles de la communauté LGBTQIA+. De ce fait, elle permet, dans ses actions, de défendre les droits des femmes qui en font partie. Si vous souhaitez en apprendre plus sur son parcours et le choix que j’ai fait, je vous invite à regarder son documentaire : Lady Gaga Five Foot Two qui en vaut vraiment le détour.

Le choix de Marine, notre responsable marketing digital : Me, myself and I

Après une longue réflexion pour vous parler d’une femme qui m’inspire et que j’admire, je pense finalement me désigner personnellement. Je vous l’accorde, c’est étonnant comme réponse. On n’a pas l’habitude qu’une femme se mette en avant et soit fière d’elle après tout. Non, c’est vrai, une femme se doit d’être discrète, humble et modeste. Et bien tant pis, pas cette fois. 

Aujourd’hui j’ai envie de me féliciter pour tout ce que j’ai accompli jusqu’ici. Alors non, je n’ai pas accompli de « grandes choses » qui ont changé le monde, c’est certain. Mais je suis fière de mon parcours de vie. Je suis fière d’être ma propre patronne depuis le début de ma carrière. Je suis fière de voir grandir Mode in Belgium et de m’être entourée d’une personne en or comme Julie. Je suis fière des valeurs et messages que nous essayons de véhiculer à travers ce média, à notre échelle comme on le dit toujours. Je suis également fière d’avoir mis au monde une petite fille extraordinaire il y a quatre mois, de la voir évoluer au quotidien. Je suis fière de petit à petit réussir à trouver mon équilibre vie privée et vie professionnelle tout en m’épanouissant dans des deux.

Je suis fière de faire mes propres choix, et reconnaissante d’en avoir l’opportunité, sans me soucier de ce que les autres vont penser et de ce qu’on attend de moi. D’ailleurs, si ce n’est pas quelque chose que tu pratiques dans ta vie, je t’invite à essayer. Tu verras comme ça fait du bien.

Le choix de Julie, notre rédactrice en chef : Laury Thilleman

Faire UN choix n’est pas mon fort ! Alors, pour cet article, je me suis creusée la tête pour trouver une figure féminine sur laquelle écrire. Beaucoup de noms me viennent en tête d’univers très différents : Rebeka Warrior, artiste et chanteuse engagée; Chloé Cohen, la créatrice du podcast Nouveau Modèle; Louise Aubery, créatrice de contenu plus connue sous le nom Mybetterself ou encore Laury Thilleman, ancienne Miss France et multi-entrepreneure … Toutes des personnalités dont j’admire les parcours et les actions. Mon choix se porte finalement sur Laury Thilleman. Certains la connaissent pour son passé de Miss France, d’autres pour sa marque Parisienne et alors ou encore pour son parcours de journaliste sportive. Et moi, pourquoi se retrouve-t-elle dans la liste des femmes que j’admire? Je me retrouve dans son côté multi-casquettes, sur le fait d’avoir plusieurs passions, de les assumer, de saisir chaque opportunité et de foncer pour vivre ses rêves. Laury incarne pour moi la personne solaire, la copine toujours motivée et motivante et c’est la personnalité que j’aspire à être moi-même. N’est-elle pas culpabilisante à sembler tout réussir et être toujours de bonne humeur ? Je vous conseille d’écouter son podcast “Comment tu fais?” qui questionne de manière très bienveillante la vulnérabilité et les failles que l’on peut traverser dans sa vie. C’est pour moi le genre de personne publique qui inspire les femmes à croire en elles-mêmes et à suivre leur propre voie tant sur le plan personnel que professionnel. 

Et toutes les autres …

Il y a des milliers, voire des millions de personnes à travers le monde qui se battent pour l’égalité et les droits des femmes, mais dont la voix reste inaudible aux yeux du grand public. Ces personnes sont souvent des activistes, des bénévoles, des travailleurs sociaux, des enseignants.tes qui consacrent leur temps et leur énergie à faire progresser les droits des femmes. Malheureusement, ces personnes sont souvent confrontées à des obstacles considérables dans leur lutte pour l’égalité. Elles sont confrontées à des lois et des normes discriminatoires, à des attitudes négatives et à des stéréotypes sexistes qui limitent leur potentiel et entravent leur progression. Ce sont toutes ces personnes qui organisent des campagnes de sensibilisation, des ateliers de formation et des programmes de soutien pour les femmes et les filles victimes de violences et de discriminations. 

 

Ces personnes non médiatisées ne sont-elles pas elles aussi des héro.ine.s de la lutte pour les droits des femmes ? Celles qui ont un impact réel et tangible sur la vie des femmes et de la société dans son ensemble? 

Vous l’aurez compris, nombreux.ses sont les personnes qui œuvrent dans la société pour y apporter toujours plus d’égalités de genres. Si l’on entend souvent la voix de certaines porte-paroles médiatisées, il ne faut pas oublier que la lutte peut également se réaliser à notre échelle car chaque petit geste compte. On espère que cette sélection d’icônes féminines de la rédac’ vous aura inspiré.e et que vous ne souhaiterez plus ‘’bonne fête’’ aux femmes mais ‘’bon courage’’ pour mener ce combat qui est loin d’être gagné. 

Article écrit avec Marine Dallons & Loredana Nardella

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« Tous les corps sont beaux »: le mouvement body positive, qu’est-ce que c’est?

Mouvement social qui a pris de l’ampleur ces dernières années, le body positive, également nommé body positivity en anglais, est souvent réduit à l’acceptation des corps dits « gros ». Pourtant, son objectif est bien plus large. Qu’est-ce que le body positive ? Quelle est son histoire ? Comment le pratiquer ? On vous en parle plus en détails dans cet article.

Une définition controversée

On a souvent tendance à penser que ce mouvement social prône l’acceptation des corps dits « gros » (comprenons ici, pesant plus de kilos que les standards sociétaux), c’est faux. En effet, le body positive est bien un mouvement social, mais il ne se limite pas à l’acceptation des formes. Et oui, l’objectif de ce mouvement est d’accepter TOUS les types de corps humains. Ce compris, les corps présentant des tâches (de rousseurs, varices), de la cellulite, des cicatrices, des vergetures ou encore des « déformations » physiques. Pour mener à bien cet objectif d’acceptation corporelle, le mouvement essaie d’inciter les femmes à poster, sur les réseaux sociaux, de plus en plus de photos naturelles, sans retouche de leur complexe. Le principe est de mettre en lumière tous les types de corps, pour que ce qui était auparavant perçu comme une déformation ou un défaut soit maintenant perçu comme normal. 

Une histoire plus vieille qu’on ne le pense

Bien que le mouvement body positive ait connu une ascension fulgurante ces dernières années grâce aux réseaux sociaux, son histoire remonte aux années 90. C’est en 1996 qu’Elizabeth Scott et Connie Sobczak créent l’organisation « The Body Positive » aux Etats-Unis. L’objectif de cette organisation est d’inciter les femmes à aimer leur corps tels qu’ils sont, peu importe s’ils ne respectent pas les normes sociétales liées à l’apparence féminine. Pour ce faire, elles mettent en place des formations et des ateliers ouverts à tous. D’ailleurs, cette organisation continue toujours d’exister, pour en savoir plus, rendez-vous sur leur site internet.

La montée en puissance sur les réseaux sociaux

S’il peut se mettre en place dans la « vraie vie », le mouvement body positive s’est surtout développé sur les réseaux sociaux. Son terrain de jeu favori ? Instagram. Réseau social de la photographie, Instagram est parfois critiqué pour être la source de nombreux complexes. Parmi ceux-ci, les complexes corporels. En effet, alimenté par des photos retouchées mettant souvent en scène tout ce que la société considère comme physiquement « beau », Instagram peut renforcer les complexes liés au corps. Hors, ces dernières années, il est également animé par le mouvement body positive. Vous avez sûrement vu passer les hashtags #youareworthy, #allbodiesaregoodbodies, #objectifbikinifermetagueule, #instacurves, ou encore #samebodydifferentpose ? Tout cela a pour but de démocratiser le mouvement et d’inciter les femmes à poster des photos de la « vraie vie » avec son corps, sans retouches, ni filtre.

Y participer, plus facile à dire, qu’à faire

Évidemment, même si ce mouvement incite à poster des photos de son corps en mode nature peinture, ce n’est pas chose aisée pour la plupart des femmes. Comment faire pour arriver à passer le cap ? Nous vous conseillons, pour commencer, de suivre des instagrameuses qui le pratiquent. Parmi les plus connues : @corpscools, @thebodyoptimists ou encore @onveutduvrai. Le tout est de choisir des influenceuses qui vous font vous sentir bien, tant mentalement que physiquement pour, petit à petit, apprendre à accepter votre corps tel qu’il est. Il y a également différents types d’influenceuses body positive. A vous de suivre celles qui mettent en avant un sujet qui vous intéresse : l’acceptation d’un handicap physique, de tâches, de formes ou encore d’imperfections, par exemple.

Le body positive dans la mode

Bien qu’il n’y ait pas de terme précis pour le définir, contrairement au greenwashing ou pinkwashing, le body positive, aussi, fait partie des récupérations commerciales. Nombreuses sont les enseignes de fast fashion qui surfent sur la vague de l’inclusion en proposant des collections « curvy » ou « plus size ». S’il l’on peut souligner l’effort réalisé, ce n’est souvent qu’une simple façade. Effectivement, la plupart créent des collections «à part» des collections principales, se limitent à des tailles allant jusqu’au 44 et ne mettent en avant que des femmes représentant les normes sociales corporelles. De ce fait, pas de body positive puisque l’on ne permet pas d’inclure toutes morphologies comme le veut le mouvement. Ce phénomène peut donc être contre-productif, puisque la volonté de décomplexer se transforme souvent, finalement, en un renforcement des complexes.

Une critique avec le body neutrality ?

Pour certains, le mot « positive » requiert d’être tout le temps en accord avec son corps et, au-delà de ça, d’en être content. De ce fait, cela imposerait une charge mentale et une pression sociale ne permettant pas d’avoir des difficultés avec son corps, de temps en temps. Pour contrer cet aspect, on voit parfois l’appellation plus large de « body neutrality ». Ce mouvement consiste à considérer le corps, non plus comme un élément esthétique mais bel et bien un élément neutre. L’objectif est d’ôter toute attente esthétique et critère de beauté liée au corps, pour le voir comme il est : un moteur permettant de vivre, manger, boire, bouger.

On espère qu’au travers de cet article, le mouvement body positive se sera éclairé pour vous et que, si vous avez des complexes, il vous aura permis de savoir comment les atténuer.

Article écrit par Loredana Nardello, stagiaire

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Société

Sensibilisation à l’élimination de la violence à l’égard des femmes : une campagne à soutenir

La violence à l’égard des femmes est la violation des droits de l’homme la plus courante dans notre société. En effet, aucun pays ne fait exception à ce triste constat. Au sein de l’Union européenne, 55% des femmes ont déjà été victime de harcèlement sexuel, 33% des femmes ont affirmé avoir subi des violences physiques et/ ou sexuelles et 22% des femmes ont déjà subi des violences de la part de leur partenaire. Malheureusement, ces violences ne sont souvent pas signalées (source). 

Une campagne menée par l’ONU

La date du 25 novembre n’a pas été choisie au hasard. Il s’agit de la date de l’assassinat des trois sœurs Mirabal, militantes politiques dominicaines. Le meurtre fut commandité par le dictateur Rafael Trujillo en 1960. La République dominicaine à alors proposé que cette journée soit consacrée à la lutte contre la violence faite aux femmes. 

33 ans après le meurtre des sœurs Mirabal, en 1993, l’Assemblée générale des Nations unies adopte la déclaration sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Cette déclaration définit le terme “violence à l’égard des femmes”. Il s’agit de “tous actes de violence dirigés contre le sexe féminin, et causant ou pouvant causer aux femmes un préjudice ou des souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques, y compris la menace de tels actes, la contrainte ou la privation arbitraire de liberté, que ce soit dans la vie publique ou dans la vie privée” (source).

L’article deux de la déclaration sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes considère comme violence :  

  • La violence physique, sexuelle et psychologique exercée au sein de la famille, y compris les coups, les sévices sexuels infligés aux enfants de sexe féminin au foyer, les violences liées à la dot, le viol conjugal, les mutilations génitales et autres pratiques traditionnelles préjudiciables à la femme, la violence non conjugale, et la violence liée à l’exploitation; 
  • La violence physique, sexuelle et psychologique exercée au sein de la collectivité, y compris le viol, les sévices sexuels, le harcèlement sexuel et l’intimidation au travail, dans les établissements d’enseignement et ailleurs, le proxénétisme et la prostitution forcée; 
  • La violence physique, sexuelle et psychologique perpétrée ou tolérée par l’Etat, où qu’elle s’exerce.

Source : Déclaration sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes

L’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies proclame le 25 novembre comme journée internationale pour l’élimination de la violence contre les femmes. Les ONG, les organisations internationales et les gouvernements sont appelés à organiser des actions dans le but de sensibiliser la population aux violences que subissent chaque jour des milliers de femmes dans le monde.

16 jours d'activisme pour la sensibilisation à l’élimination de la violence à l’égard des femmes

Au total, 16 jours de campagne menée par l’ONU et d’autres organismes engagés pour informer, éduquer et alarmer sur la situation. Celle-ci se termine le 10 décembre, qui est la journée internationale des droits de l’Homme (Human Rights International). Evidemment, c’est toute l’année que l’on doit agir face aux violences faites aux femmes mais ces 16 jours d’activisme ont pour but de secouer et réveiller les politiques ! 

Les actions menées en Belgique

En Belgique, plusieurs actions prennent lieu chaque année pour sensibiliser autour de cette thématique.

La ville de Wavre, par exemple, organise plusieurs actions qui s’adressent à tous les âges. La commune veut alerter la population sur les violences que les femmes peuvent subir. Au programme, distribution de pin’s en soutien à la lutte, spectacle qui retrace la vie de cinq femmes victimes de violences conjugales, café littéraire en compagnie d’une autrice qui raconte sa reconstruction et enfin des cours de self-défense gratuits.

Le 27 novembre, la plateforme Mirabal, qui fédère des associations de la société civile, invite les hommes et les femmes à manifester à Bruxelles. Cette manifestation a pour but de pousser les pouvoirs publics à assumer leurs responsabilités dans la lutte contre les violences faites aux femmes.

La plateforme à de multiple revendications : 

  • La reconnaissance du caractère sexiste des violences envers les femmes et de leur incorporation dans un système global de dominations.
  • L’éradication de toutes les formes de violences. Liées entre elles, elles s’articulent les unes aux autres et sont donc toutes à combattre : il n’y a pas de petites violences.
  • L’investissement de moyens financiers et humains nécessaires pour lutter efficacement contre les violences faites aux femmes.
  • Une réelle prise en compte de l’égalité des femmes et des hommes dans les politiques.
  • La fin de la « culture de la culpabilisation » des victimes.
  • …. 

Source : Le site Mirabal Belgium 

Il s’agit d’un sujet délicat et pas évident à aborder mais il est important de le faire. Comme pour chaque fait sociétal problématique le savoir et communiquer dessus est déjà un premier pas vers la solution. 

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Article écrit par Aline Jottard, stagiaire

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Société

Le Black Friday ? Non merci !

Le mois de novembre fait face à une vague de “réductions” en tout genre : le Black Friday qui se transforme en Black Week et même en Black Month ! Des -80% par ci, des -60% par là, un objectif : pousser à la (sur)consommation. Véritable ennemi des prix justes toute l’année, le Black Friday, qui a lieu le quatrième vendredi de novembre, prend de l’ampleur chaque année au sein des grandes enseignes. Pour les marques et commerces locaux, ce marketing de surconsommation est pourtant loin de faire l’unanimité.  

Nous vous en parlions également l’année passée dans cet article : L’anti Black Friday chez les marques belges

L’ennemi des prix justes, l’ami de la surconsommation

Le Black Friday est aujourd’hui un véritable symbole de la (sur)consommation. Des promotions exorbitantes sont affichées dans le seul but de nous pousser à l’achat. Et oui, il est difficile de renoncer à des ventes flash de -70%. A ce prix-là, c’est presque “offert”. Mais une question se pose : comment les enseignes peuvent-elles proposer de si grosses remises et s’y retrouver sans vendre à perte ? Les prix sont-ils gonflés le reste de l’année ? Probablement. Certaines marques n’hésitent d’ailleurs pas à augmenter leurs prix quelques jours avant la date du Black Friday pour faire croire à une remise démentielle. 

Certains nous diront peut-être que le Black Friday est un moyen d’écouler les stocks d’invendus. Probablement. C’est en effet une technique commerciale appliquée à d’autres moments de l’année également. Mais finalement, si les marques doivent écouler leur stock plusieurs fois à coup de -70%, cela n’est-il pas le signe d’une industrie qui surproduit de manière systématique ? Le fondateur du concept belge Les Pt’its potes attire même notre attention sur les dérives de ces fausses « soldes » que tous les gros commerces font tous les mois… Et parfois même, avec des produits fabriqués exprès pour ces « soldes ». 

➡️Greenwashing, pinkwashing, féminisme washing, … stop à l’opportunisme commercial !

Des mouvements de réactions

De plus en plus de marques, sensibles à l’éthique et à l’éco-responsabilité, décident de réagir au Black Friday. En effet, pour les marques engagées, cet événement est totalement inadapté. Nombreux sont ceux qui trouvent ces promotions déloyales. 

Parmi les mouvements à contre-courant du Black Friday, on trouve le Green Friday, apparu en France et qui compte de plus en plus d’adeptes en Belgique. Le collectif tente de sensibiliser et d’interroger, à travers les réseaux sociaux notamment, notre rapport à la consommation. Des marques belges comme Hopono, Coddy, Beelab et bien d’autres s’engagent auprès d’eux pour faire connaître le mouvement. 

Certains créateurs belges décident aussi de reverser un pourcentage de leur chiffre d’affaires à une association. Par exemple, Buissonnière dédie 50% des bénéfices des ventes du 25 novembre à l’association Kickcancer qui lutte contre le cancer pédiatrique.

D’autres initiatives sont également prises comme Orta qui décide de fermer son site toute la journée du 25 novembre. Une action osée avec pour objectif d’honorer au mieux leur crédo «Consommer moins mais mieux et, surtout, de manière consciente »

Comme chaque année, Wash Wash Cousin fait le Balek Friday : toutes les promotions sont supprimées pendant 24h sur leur site.  

Un autre type d’initiative vise à encourager la durabilité : profiter de cette journée pour faire réparer ces vêtements. Chez Hopono à Bruxelles notamment, en partenariat avec Faguo (une marque de vêtement éthique), vous êtes invité à faire venir réparer vos vêtements (et pas uniquement ceux de la marque Faguo ou achetés chez Hopono) par une couturière. Génial non ? Dans la même idée, la marque de bijoux Juna Fae a mis en place le programme “Relove” pour recycler ses vieux bijoux. Chaque client « Relove » est en plus récompensé avec bon avoir de 100€ pour un futur achat (à garder ou bien à offrir pour Noël à quelqu’un d’autre). Cette action est valable jusque fin novembre. 

Pour Kalani, ce vendredi est plutôt le “Transparent Friday”, la marque en profite pour axer sa communication sur les dérives du Black Friday

Banaliser cette journée

Une des façons de boycotter cette journée est de la banaliser. Nombreuses sont les marques belges interrogées qui décident simplement d’agir en ne faisant rien : “C’est un jour normal” comme nous dit L’Envol du Colibri ou Lydie Avril. 

La créatrice de La Bohèmerie ne savait d’ailleurs pas que c’était le Black Friday ce 25 novembre et sort sa collection d’objets chinés ce jour. Et ça tombe bien, c’est un bon moyen de dire “halte à la surconso, donne plutôt une seconde vie à la déco en craquant pour les objets chinés”.

Les marques belges anti Black Friday (liste)

Chez Mode in Belgium, vous vous doutez que l’on ne porte pas cette journée dans notre cœur. Néanmoins, nous n’avons pas non plus l’envie de faire culpabiliser ceux qui profiteront du Black Friday mais nous dénonçons simplement cette surconsommation alimentée par les grandes enseignes et leurs promotions à tout va. 

Nous vous avons préparé une liste non-exhaustive de marques belges et durables qui ne céderont pas aux dérives de cette journée. C’est peut-être le moment de penser à vos cadeaux de Noël et de les soutenir.

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Greenwashing, pinkwashing, féminisme washing, … stop à l’opportunisme commercial !

L’opportunisme commercial consiste à surfer sur la vague d’une actualité, d’un événement, d’une cause sociale pour la transformer en action marketing et … pousser à l’achat ! 

Disclaimer : Certaines marques sont réellement engagées et ne profitent pas juste des tendances du moment pour promouvoir leurs produits. D’ailleurs sur Mode in Belgium, nous ne communiquons que sur des marques qui partagent nos valeurs : authenticité, passion et conscience,dont l’engagement est réel. 

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➡️L’anti Black Friday chez les marques belges 

➡️Le Black Friday, non merci ! 

Le washing, le marketing “pour la bonne cause”

Les mouvements washing sont nombreux, quasi tout aussi nombreux que les causes sociales et environnementales : greenwashing, féminisme washing, rainbow washing, pink washing, body positivisme washing, … bref vous l’aurez compris certaines marques ne vont pas hésiter à s’approprier des mouvements et/ou des actualités dans le seul but de (re)dorer leur image et faire vendre plus. 

La crise du Covid-19 a accentué cette tendance. Une étude d’Accenture de 2021 effectuée auprès de 20 000 Européens révèle que “50 % des consommateurs affirment que la pandémie les a amenés à repenser leur raison d’être personnelle et à réévaluer ce qui compte dans leur vie (l’engagement écologique en tête)”. Les marques ont rapidement compris qu’il fallait qu’elles s’orientent vers des causes partagées par les consommateurs. L’engagement est presque devenu un prérequis pour continuer d’exister. 

Malheureusement, dans certains cas, cet engagement ne s’accompagne pas d’un changement profond de l’entreprise. Des exemples? Des t-shirts pro-féministes vendus par des enseignes de fast fashion qui exploitent les travailleuses du textile; des produits de beauté qui arborent le ruban rose mais qui contiennent des actifs cancérigènes; … les cas de figure sont nombreux.  

L’exemple d’octobre rose

Pinkwashing peut être utilisé soit pour le marketing qui détourne l’événement d’octobre rose ou pour le détournement des luttes du mouvement LGBTQL+ (ce dernier est également appelé rainbow washing). 

Le mois d’octobre est devenu depuis quelques années un mois de sensibilisation au cancer du sein. Le but premier est d’informer sur le cancer, de prévenir son dépistage mais également de collecter des fonds pour la recherche. Une noble cause donc. Mais Octobre Rose n’y échappe pas, les marques n’hésitent pas à jouer la carte de l’opportunisme commercial : les rayons beauté des supermarchés se parent de rose pour l’occasion. Couplez le tout avec quelques réductions commerciales, vous avez le combo gagnant pour pousser à l’achat. Un autre exemple choquant (qui vous fera sûrement hausser les sourcils!) : aux Etats-Unis,  la chaîne de fast food KFC a proposé des Nuggets dans des seaux roses avec le slogan “Buckets for the Cure” (des pots pour la guérison) en promettant reverser un pourcentage à la recherche (source : Slate). Mais, justement, ce pourcentage reversé aux associations de recherche n’est pas toujours vérifié ! 

Pourquoi ça pose problème au-delà de pousser à l’achat ? Car ce marketing washing décrédibilise les causes mises en avant et occulte les préoccupations principales de ces mouvements. Il pousse à la consommation en nous faisant oublier le but premier de l’actualité autour de ces mouvements : la sensibilisation. 

octobre rose pinkwashing

Reconnaître l'opportunisme commercial

Comment reconnaître les marques qui ne sont pas réellement engagées pour les causes qu’elles défendent ? Quelques pistes … 

  • Manque de transparence (afficher le mot éco-responsable mais ne fournir aucun détail sur la provenance des tissus pour une marque de mode par exemple)
  • Emploi un vocabulaire rattaché à la cause à outrance  
  • Promotion temporaire et extravagante en lien avec l’actualité 
  • Utilisation de faux labels ou d’appellations sans aucun reconnaissance officielle 

Certaines marques sont en plein processus de changements et progressent vers un mode de production plus durable et un engagement véritable, soyez attentif également à leur évolution. 

Arrêtons de pousser à l’achat à tout va

Chez Mode in Belgium, on en a marre de constater que tout devient une action commerciale ! Cela dépasse évidemment les causes sociales et environnementales. C’est la même chose pour le black friday, le cyber monday, la journée intérnationale des droits de la femme, la Saint-Valentin, … 

Et si nous apprenions plutôt à consommer de façon responsable et consciente ? Mais vous connaissez notre crédo non ? L’idée est d’être informé.e.s pour agir en conscience et du mieux qu’on le peut, chacun à notre échelle. 

Sources : gentli, greenly

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Octobre rose, un mois pour sensibiliser au cancer du sein

Chaque mois d’octobre, on en entend parler. Et pour cause, nous sommes tous concernés. Le cancer du sein est la forme de cancer qui cause le plus de décès dans le monde. En Belgique, ce sont 100.000 nouveaux cas chaque année. Mais il peut exister des solutions. Tout d’abord, le dépistage précoce permet d’augmenter les chances de guérison. C’est pour cette raison que l’association Think Pink rappelle chaque année l’importance de ce geste avec la campagne “octobre rose”.

illustration octobre rose

Comment se faire dépister ?

Tous les deux ans, les femmes âgées de 50 à 69 ans sont invitées à se faire dépister gratuitement en Belgique. Cet examen est appelé le « mammotest » et il a lieu à l’hôpital. 

Pour les personnes plus jeunes, il est important de déjà adopter certains gestes, comme l’autopalpation. Il s’agit d’un dépistage à faire en quelques minutes à la maison et qui permet de détecter toute anomalie. Nous vous conseillons cette vidéo qui vous apprendra à réaliser l’autopalpation. L’idéal est de pratiquer ce geste une fois par mois, une semaine après le début des règles.

Qui est susceptible d’avoir un cancer du sein ?

Toutes les personnes qui ont des seins peuvent un jour développer un cancer du sein. Cependant certaines personnes sont plus à risque que d’autres. Selon des études de l’institut national du cancer, si une parente au premier degré a été confrontée à un cancer du sein au cours de sa vie, le risque de développer la même maladie est deux fois plus important. Mais il existe aussi des facteurs qui dépendent de nous et sur lesquelles nous pouvons agir :

  • Le tabac : le tabac augmente de 10 à 40% les risques d’une tumeur mammaire maligne.
  • L’alcool : l’alcool fait augmenter le risque de développer un cancer du sein, mais aussi de la bouche, de la gorge, du larynx, de l’œsophage, du côlon et du rectum.

Outre ces facteurs qui augmentent les chances d’attraper un cancer du sein, d’autres facteurs peuvent avoir un effet positif dans la lutte contre le cancer du sein :

  • L’allaitement : selon plusieurs études, les femmes qui allaitent leur bébé pendant une longue période diminuent le risque de développer un cancer du sein. Pour chaque période d’allaitement de 12 mois, vous diminuez le risque de cancer de 4%.
  • Une activité physique régulière : Avoir une activité physique régulière permet d’éviter entre 21 et 27% des cancers du sein.
  • Une alimentation équilibrée : une alimentation saine, variée et riche en fruits, légumes, céréales complètes et légumineuses ont un impact sur la lutte contre le cancer. 

Info et intox sur le cancer du sein

Mettre du déodorant augmente le risque de cancer du sein : FAUX

 Les affirmations disant qu’il existe un lien entre cancer et déodorant ne reposent sur aucune donnée scientifique fiable. Les études établissant ce lien ont été réalisées en 1999 sur une vingtaine de femmes seulement. Selon les scientifiques, le lien entre le déodorant et le cancer du sein est peu probable, car les déodorants n’ont aucune chance d’atteindre les ganglions situés sous les aisselles. Cependant, bien que les risques du déodorant vis -à -vis du cancer du sein semblent écartés, l’utilisation de produits naturels reste à privilégier pour notre bien-être et celui de l’environnement.

Le soja augmente le risque de cancer du sein : FAUX

Il n’existe aucun lien entre la consommation de soja et le cancer du sein.

Il n’y a pas de lien entre l’alcool et le cancer du sein : FAUX

L’alcool est une substance cancérigène qui augmente le risque de cancer.

Allaiter protège la maman du cancer du sein : VRAI

Un allaitement prolongé diminue le risque de développer un cancer du sein.

La pilule augmente le risque de cancer du sein : VRAI

Une prise peu après le début de la puberté et prolongée de la pilule augmenterait de façon légère le risque de cancer du sein. Ceci ne concerne que les pilules avec une haute concentration d’œstrogènes, nous vous conseillons donc d’en parler avec votre gynécologue pour avoir plus d’informations sur le sujet.

La mammographie est une méthode de prévention du cancer : FAUX

La mammographie n’est pas une méthode de prévention, c’est une méthode de dépistage.

Les hommes ne peuvent pas avoir de cancer du sein : FAUX

± 1 % de l’ensemble des cancers du sein en Belgique concerne les hommes, ce qui en fait une maladie rare. Bien que rare, il est important de porter attention aux symptômes.

Pour toutes informations complémentaires, nous vous invitons à visiter le site belge de la fondation contre le cancer ou consulter votre médecin. La ligne téléphonique Cancerinfo est disponible gratuitement tous les jours ouvrables de 9h à 18h au 0800 15 801 pour toutes les personnes touchées de près ou de loin par le cancer.

Cet article se base sur les informations du site de la fondation contre le cancer.

Article rédigé par Aline Jottard, stagiaire

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Éco-anxiété : zoom sur ce phénomène contemporain 

Vous êtes sensible à la cause environnementale ? Les conséquences certaines et de plus en plus présentes du réchauffement climatique vous angoissent et vous font parfois reconsidérer vos perspectives d’avenir ? Vous êtes alors probablement, comme beaucoup d’entre nous, victime d’éco-anxiété. 

On parle aussi, de “solastalgie” qui se définirait comme “une forme de souffrance et de détresse psychique ou existentielle causée par les changements environnementaux passés, actuels ou attendus, en particulier concernant la destruction des écosystèmes et de la biodiversité, et par extension le réchauffement climatique.” (source

Une peur du futur chez les jeunes générations

Cette angoisse quant à l’avenir de la planète, et donc de manière directe de notre propre avenir, fait partie des maux propres à notre société contemporaine. En effet, depuis quelques années il devient constamment plus difficile de fermer les yeux sur la réalité du réchauffement climatique et ses conséquences. Enfin, si certains y arrivent encore, nous sommes de plus en plus nombreux à faire face à la réalité, particulièrement chez les jeunes adultes. Il ne s’agit plus d’une inquiétude réservée à une minorité de “hippies marginaux”. 

De nombreux jeunes se considèrent aujourd’hui éco-anxieux. Certains subissent cette angoisse plus intensément que d’autres avec un sentiment profond de déprime et de souffrance. Un état qui incite même plusieurs à revoir leurs envies pour l’avenir comme, par exemple, avoir des enfants. 

Les personnes privilégiées davantage touchées par l’éco-anxiété

A noter également que l’éco-anxiété semble plus présente chez les personnes éduquées et de classes sociales supérieures, que l’on pourrait aussi appeler “privilégiées” (sans émettre de jugement sur ce terme). Un fait qui peut être facilement expliqué mais dont il ne faut pas faire une généralité. De plus, malheureusement, les citoyens qui n’ont pas le “luxe” de se soucier des questions environnementales au quotidien sont et seront probablement les premiers impactés par les conséquences du désastre écologique.  

Une éco-anxiété justifiée par les rapports scientifiques du GIEC

Des peurs et angoisses qui sont totalement fondées lorsqu’on prête attention aux rapports émis par le GIEC, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, un organisme ouvert à tous les pays membres de l’Organisation des Nations unies. Catastrophes naturelles de plus en plus fréquentes, sécheresses, famines, migrations,… Le dernier rapport en date est clair : les conséquences du réchauffement climatique concernent tout le monde sur la planète et devraient être plus graves qu’attendues initialement. Un programme donc peu réjouissant qui ne fait que renforcer ce climat général d’éco-anxiété chez les jeunes. 

De l’anxiété mais pas que

On parle d’éco-anxiété pour désigner cette impuissance face aux désastre climatique et à la dégradation de l’environnement mais l’anxiété n’est pas le seul sentiment qui peut être évoqué. La colère, la tristesse, la peur… et même la souffrance en font bien souvent tout autant partie. Un lot de ressentis qu’il n’est pas toujours facile à gérer au quotidien. 

Comment gérer l'éco-anxiété

Il ne s’agit peut-être pas d’une maladie reconnue par l’organisation mondiale de la santé (OMS), l’éco-anxiété grandissante des citoyens n’en est pas moins prise au sérieux par certains spécialistes de la psychologie. Certains thérapeuthes ou autres coach se spécialisent dans ce domaine pour les personnes qui ressentent le besoin de se faire accompagner de manière professionnelle et peut-être trouver des solutions concrètes. C’est notamment le cas de Isabelle Giraldo, une belgo-colombienne installée dans le nord de l’Allemagne qui a quitté son job dans l’architecture pour devenir facilitatrice de pleine conscience et éco-thérapeute. “Je t’aide à transformer tes “contre quoi je me bats” (une lutte qui nous épuise) en “pour quoi je me lève” (une motivation qui nous met en action)”, peut-on lire sur son site internet.

Pour d’autres éco-anxieux.ses, ce sont des cercles de paroles ouverts à tous qui leur apportent du réconfort. La méditation peut également être un beau moyen de gérer ses émotions et de s’apaiser l’esprit. Finalement, l’activisme, même à son échelle, est bien entendu également un autre moyen de faire face à la situation. 

Quoi qu’il en soit, si ce phénomène vous touche particulièrement et vous pose problème au quotidien, n’hésitez pas à en parler autour de vous. Vous n’êtes pas seul.e.s. Le partage et l’échange à ce sujet avec d’autres personnes peuvent déjà être d’une grande aide.

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Magasins de déstockage et outlets : arnaque?

Magasins de déstockage et outlet en tout genre, de fausses bonnes affaires ? 

Seconde chance et bonnes affaires

Qui n’a pas déjà réalisé de bonnes affaires dans un magasin de vêtements de déstockage ? Des anciennes collections de marques populaires à prix cassé, le bon plan assuré! On ressort de là satisfait d’avoir déniché la ou les pièces qui complèteront parfaitement notre dressing à un prix imbattable. Quel sentiment grisant! 

Beaucoup voient aussi le fait de consommer dans ces magasins outlet comme une manière de ne pas soutenir directement la fast fashion. Une façon de montrer qu’il n’y a pas besoin d’acheter dans la collection sortie la semaine dernière pour trouver de chouettes vêtements. Un raisonnement un peu simple et facile, mais compréhensible d’un certain côté. 

Après tout, ces pièces ont été produites, autant leur offrir une vie. 

D’ailleurs, saviez-vous qu’en Belgique on estime que chaque année, 10kg de vêtements par habitant sont jetés ?! (source) Si on fait le calcul, cela revient à près de 120 000 tonnes de vêtements… Juste en Belgique. 

Malheureusement, si ces magasins de déstockage avaient du sens au départ, ils ne sont plus si intéressants aujourd’hui. 

L’origine des outlets

Pour la petite histoire, à leurs débuts dans les années 30, ces magasins étaient des “magasins d’usines”. Un moyen pour les fabricants de vendre les fins de stock, invendus et pièces avec de petits défauts à prix d’usine, donc sans marge de bénéfice. Une bonne initiative qui permettait de ne pas jeter et offraient aux familles ouvrières l’opportunité de réaliser de bonnes affaires. 

Le concept a évolué avec les années pour devenir les outlets et magasins de déstockage tels que nous les connaissons aujourd’hui. Très populaires, ces enseignes sont désormais devenues un réel marché à lui tout seul. Un moyen pour les marques de générer des revenus supplémentaires et de toucher une clientèle plus large. 

Un système gagnant-gagnant vous pensez ? Des bonnes affaires pour les consommateurs et du chiffre en plus pour les marques, avec en supplément moins de vêtements jetés ? Malheureusement la réalité est loin d’être aussi idéaliste. 

Comme bien souvent lorsqu’il y a l’opportunité de réaliser du chiffre d’affaires, les sociétés n’hésitent pas à perdre en transparence et contourner le système de base. On vous explique…

Désillusion : la vérité derrière les outlets

Lorsque vous ressortez d’un magasin outlet avec la satisfaction d’avoir acheté une pièce de l’ancienne collection à prix mini, il est probable que cette pièce ait en réalité été produite spécialement pour ce type de boutiques de déstockage. 

C’est-à-dire que les marques produisent désormais des pièces assez semblables à leurs collections habituelles mais à moindre coût et donc bien souvent de moins bonne qualité. Même s’ils estiment réaliser de bonnes affaires, pour beaucoup de consommateurs les prix d’outlet restent un certain budget pour leur portefeuille. Un budget qu’ils délivrent dans le but justement d’obtenir des pièces de bonne qualité et durables. On s’accordera donc pour qualifier cette pratique de peu honnête de la part des marques.

De plus, vous voyez sur l’étiquette une réduction sur le prix “de base” mais si la pièce en question n’a jamais été mise en vente dans les boutiques principales de la marque, sur quoi se base ce prix initial ? On frôle l’arnaque, pas vrai ? 

Un phénomène grandissant qui mérite d’être révélé aux consommateurs. Probablement que ce n’est pas le cas de toutes les pièces que vous trouverez en magasin outlet mais désormais vous pourrez faire votre shopping en connaissance de cause. 

Nos conseils ?  Redoublez d’attention, regardez bien les étiquettes pour évaluer la qualité du vêtement que vous envisagez d’acquérir. Évitez “d’acheter pour acheter” sous prétexte qu’il s’agit d’une bonne affaire. Gardez votre esprit critique et ne vous laissez pas amadouer par le marketing de masse. Plus que jamais, pensez “quality over quantity” (la qualité plutôt que la quantité). 

➡️Nos conseils pour adopter la slow fashion 

Bon shopping, en toute conscience ! 😊

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5 raisons pour lesquelles le féminisme a encore sa place

Contrairement à ce que beaucoup ont tendance à penser, le 8 mars est la journée internationale des droits des femmes et non la “journée de la femme”. Cette journée met en lumière la lutte pour les droits des femmes et notamment le combat pour la réduction des inégalités par rapport aux hommes. Il ne s’agit pas d’une fête marketing pour célébrer la femme ou sa beauté et lui proposer une pluie de promotions sur des produits de beauté (ou autres)  comme la dernière crème anti-ride miraculeuse à la mode … Non. Le 8 mars, les femmes ont avant tout besoin que le combat féministe soit entendu et pris en compte. 

Féminisme, définition et utilité

Ahhh le féminisme! Cet “ensemble de mouvements et d’idées philosophiques ayant pour vocation de définir et de promouvoir l’égalité entre les femmes et les hommes en militant pour les droits des femmes dans la société civile et dans la vie privée”. (source)

Nous vous avons demandé sur Instagram si vous trouviez que ce mot avait une bonne ou une mauvaise connotation et vous avez été 63% à affirmer “mauvaise”. Un constat bien dommage, alors que vous êtes 84% à vous considérer comme féministe. 

Pourtant, aujourd’hui, certaines personnes pensent que le féminisme n’a plus sa place. Que “le travail a été fait” puisque, dans le droit, hommes et femmes sont égaux. Mais ce n’est malheureusement pas si facile. Égalité des droits et égalité des chances ne sont hélas pas similaires. Voici 5 raisons pour lesquelles, selon nous, le féminisme a encore toute son utilité dans notre société. 

1. L’inégalité salariale

Vous en avez certainement déjà entendu parler. Vous l’avez peut-être même vécue ou la vivez encore, l’inégalité salariale entre hommes et femmes reste une des preuves les plus tangibles du patriarcat de notre société. Pour un même poste, un homme et une femme n’auront pas un salaire équivalent dans la plupart des cas. 

En 2021, en Belgique, l’écart salarial au niveau du salaire horaire était de 9,2% en moins pour les femmes. On est à 23,1% au niveau des salaires annuels, en prenant alors en considération la répartition inégale de la durée du travail. (source)

2. Le sexisme au travail

Restons dans le milieu professionnel. En plus de constater une différence salariale de taille, beaucoup de femmes sont victimes d’actes sexistes sur leur lieu de travail. Nous vous avons également posé la question sur Instagram et 71% d’entre vous ont répondu avoir vécu ou été témoin de sexisme sur leur lieu de travail. Qui plus est, certains actes ou certaines pensées sexistes sont parfois si ancrés dans les habitudes qu’ils passent inaperçus. Demander à une femme de mauvaise humeur, sur le ton de la blague ou non, si elle “a ses règles” est un acte fortement sexiste. Nous vous recommandons ce site internet qui met parfaitement en lumière le problème du sexisme dans la société européenne. 

3. Le problème de la charge mentale

Avez-vous déjà entendu parler de la charge mentale ménagère ? Il s’agit d’un principe de sociologie qui traite de la charge cognitive portée par les femmes en couple dans le cadre de la gestion du foyer au quotidien. En effet, dans beaucoup de couples hétérosexuels, même si les deux partenaires travaillent et se divisent les tâches, les femmes assument une charge mentale impressionnante comme, par exemple, gérer l’agenda, penser au jour de sortie des poubelles, savoir où monsieur a rangé ses clefs, rappeler l’anniversaire de la belle-soeur, ou même organiser la division des tâches en elles-mêmes. Ce ne sont ici que des petits exemples mais la charge mentale est un réel fardeau qu’ énormément de femmes portent au quotidien sans que leur conjoint ne s’en rende compte. 

4. Les féminicides

Un féminicide est le meurtre d’une ou plusieurs femmes ou filles pour la raison qu’elles sont des femmes. En Belgique, en 2021, il y aurait eu un féminicide tous les 7 jours. (source) Ces actes sont très souvent commis par le (ex-)conjoint de la victime. Des drames bien trop courants et qui démontrent le rapport dominant à leur femme que beaucoup d’hommes s’octroient, allant pour certains jusqu’à prendre leur vie. 

5. Le sexisme est partout

Nous avons parlé du sexisme au travail mais il ne faut pas perdre de vue que ces attitudes discriminatoires sont profondément intégrées dans notre société à travers une multitude de “petites choses” qui, toutes ensemble, prouvent une fois de plus la supériorité supposée de l’homme. Les blagues sur les blondes, les règles de la langue française, les traditions,… Les stéréotypes et discriminations de genre sont véhiculés sans que beaucoup ne s’en rendent compte. Il est difficile d’ouvrir les yeux sur tous ces petits éléments qui pourraient pourtant être la clé d’un réel changement. Malheureusement, lorsqu’on les fait remarquer les réactions sont souvent sur la défensive et la population n’aime pas qu’on touche à ce qui n’est pour elle, soi-disant, que des habitudes culturelles innocentes. Et pourtant… 

A ce sujet, nous vous recommandons “Je ne suis pas un homme facile”. A travers une comédie tout en légèreté dans laquelle nous sommes dans une société matriarcale, un monde “à l’envers”. Ce film met en lumière tous les éléments absurdes de la société patriarcale auxquels nous ne pensons pas spécialement. Sympa et révélateur! 

A travers ces quelques points, totalement exhaustifs, nous espérons avoir démontré à quel point l’égalité entre hommes et femmes est loin d’être atteinte. C’est un combat quotidien auquel nous devrions tous prendre part avec bienveillance. Il est question de se remettre en question tous les jours en s’éduquant sur la problématique. N’oublions pas également que nous avons ici un discours occidentalo-centré mais que cette lutte pour l’égalité des droits n’en est pas au même stade dans toutes les régions du monde. 

Pour terminer, nous vous laissons avec cet extrait du discours toujours aussi admirable de Emma Watson à l’ONU en 2014, pour He For She. 

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Février sans supermarché : l’occasion de repenser sa consommation

Le mois de février semble propice aux défis ! Si l’objectif Tournée minérale (aka ne pas boire d’alcool durant tout le mois) en est déjà à sa 6e édition et est de plus en plus connu, un autre défi tente de faire sa place durant ce petit mois : Février sans supermarché. On s’y met tous ensemble ?

Ne plus se rendre dans les supermarchés pendant 1 mois

L’idée de février sans supermarché est née pour la première fois en Suisse en 2017, une initiative du média En Vert Et Contre Tout. Rapidement, la France et la Belgique ont suivi le mouvement. L’idée ? Éviter les supermarchés pendant 1 mois (28 jours pour être exact) et privilégier les commerces de proximité. C’est l’occasion de redécouvrir les petits producteurs qui nous entourent et leur laisser leur chance face aux multinationales.  

➡️Découvrir 5 magasins bio à Bruxelles 

paniers de légumes bio

Une expérience pour changer sa façon de consommer

On le sait, les grands supermarchés sont l’ennemi d’une démarche de consommation responsable. Surplus d’emballages et importations lointaines sont deux exemples incriminants pour les géants de la consommation. Favoriser les commerces locaux permet à la fois de réduire ses déchets mais également son empreinte carbone. Au-delà du défi de février, l’idée est de pousser la réflexion et de (re)mettre au centre de nos habitudes la notion de circuit court c’est-à-dire réduire le périmètre d’achat et privilégier un seul (ou peu) intermédiaire. C’est également l’occasion de tester de nouvelles formes d’approvisionnements comme le vrac par exemple. 

➡️Bilan carbone 2021 : on fait le point ! 

Certains achats, comme celui du pain (n’y a-t-il pas une boulangerie dans un rayon de 5 km autour de chez vous ? Nous sommes pratiquement sûres que oui *sourire*),  peuvent facilement se passer des grandes surfaces. En réalisant ce défi, vous aurez peut-être également l’occasion de redécouvrir des épiceries et petits magasins dont vous ne connaissiez pas l’existence et qui sont pourtant proches de chez vous. 

On vous l’accorde, se passer à vie des supermarchés serait très difficile et il faut reconnaître qu’ils créent aussi de l’emploi. Comme dans tous les domaines, le but est de trouver un équilibre.

Des alternatives en ligne qui nous facilitent la vie

Vous êtes adeptes des drives (faire ses courses en ligne et les recevoir à la maison ou les réceptionner en magasins déjà prêtes) et vous avez peur de manquer de temps si vous devez vous rendre dans les différentes échoppes de quartier ? Aujourd’hui, de nombreux sites de commerce en ligne existent et contribuent à rassembler les producteurs locaux. Un moyen simple et efficace de faire ses courses sans perdre trop de temps mais en favorisant l’économie locale. 

Pour des produits frais et le plus locaux possible, nous vous recommandons La Ruche Qui dit Oui !, un concept de regroupement des artisans-agriculteurs locaux au sein d’un même endroit. Elle crée un circuit de distribution direct entre les producteurs et les acheteurs. Vous pouvez y faire vos achats une fois par semaine, après avoir préalablement commandé vos produits sur le site. Hyper pratique ! 

➡️Notre article complet sur La Ruche qui dit Oui !

Avis aux habitants de la province de Liège, depuis plus de 10 ans l’initiative Point Ferme rend la consommation locale encore plus facile. Avec son magasin situé à Nandrin et son e-shop, Point Ferme propose tout un assortiment de produits frais, locaux et sains regroupés au même endroit! Facile et efficace pour sauter la case supermarché.

Un autre de nos alliés favoris dans ce défi est Kazidomi. Un e-commerce belge à succès qui propose des produits bio et sains à prix avantageux grâce à un système d’abonnement ultra bien pensé. Alimentation, cosmétiques, produits d’entretien,… Leur gamme est large et super variée. De quoi faire de super découvertes. Nous, on est adeptes. 

Pssst! Profitez de 20€ de réduction sur l’abonnement annuel avec le code de Marine “HAPPYISCHIC20”. 

©Kazidomi

Pensez également à jeter un œil à Ecomarket. Un e-shop sur lequel vous retrouvez une multitude d’articles, alimentaires ou non, que vous pouvez acheter avec vos eco-chèques ! Bon plan non ? 

➡️Ecomarket, l’e-shop où l’on paye en éco-chèques

Nos conseils pour réussir février sans supermarché

  1. Pensez à réaliser une liste complète des commerces alimentaires (épiceries, boulangeries, magasins bio ou en vrac, maraîchers,…) proches de chez vous que vous pourriez (re)découvrir pendant tout le mois. 
  2. Renseignez-vous également sur les marchés qui ont lieux proches de chez vous (lieu, jour, horaire,…). C’est l’occasion d’y faire un tour!
  3. Un seul mot d’ordre : ORGANISATION. Votre organisation sera probablement votre meilleure alliée durant ce défi. Pensez à établir vos menus à l’avance pour savoir où et quand aller chercher quels ingrédients. Sans cela, vous risquez d’être pris de court et d’être bien tenté de vous rendre dans un supermarché pour acheter de quoi manger le soir même. Ce serait dommage… 
  4. Ouvrez vos placards. Nous sommes beaucoup à accumuler, et oublier, beaucoup de réserves alimentaires dans nos placards et congélateurs. Et si on en profitait pour faire un peu de tri pour y voir plus clair? C’est également le moment de tenter d’innover avec de nouvelles recettes à partir d’ingrédients que vous avez à consommer. Qui sait, vous allez peut-être découvrir un nouveau plat favori pour l’occasion ! 😀
vitrine boulangere

Bref, vous l’aurez compris, de notre côté on est super motivées à réaliser le défi. Nous pensons même que c’est une très belle opportunité pour découvrir et soutenir les commerces de proximité et innover en cuisine. L’occasion également de se concentrer sur un mode d’alimentation en conscience, plus slow et sain. Alors, on vous a convaincu.e.s?

Minimiser ses déchets alimentaires : nos astuces zéro déchet dans la cuisine

Découvrez aussi l’autre défi de février:

Tournée Minérale: 10 raisons d’y participer

Article écrit avec Marine Dallons 

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